mercredi 6 juillet 2016

Ma toute première recherche généalogique

Juste après l’émission "Retour aux sources", vers 2 heures du matin - c’est dire si cela me travaillait ! je regardais depuis mon lit les photos des livrets de famille que j’avais photographiés chez ma grand-mère en Mars 2016 dernier : celui du remariage de sa mère (mon arrière grand-mère donc) et le sien. Intriguée, je sauta enfin le pas : m’inscrire sur le site www.geneanet.org

La 1ère recherche que je fis fut celle concernant le père de ma grand-mère. Ce père au nom de famille si singulier qu’elle n’a pas vraiment connu car décédé quand elle avait 3 ans. Quelle ne fut pas ma surprise de tomber directement sur lui !!! Là comme ça, en 2 clics, il suffisait de chercher, il était là, comme n’attendant que moi.


La mère de ma grand-mère figure aussi en tant qu'épouse. Mais aucune trace de ma grand-mère comme étant leur enfant. Depuis j’ai compris que la raison était surement à cause de la règle des 100 ans. Cette option dans Geneanet qui permet de choisir ce qu’on choisit de laisser apparaitre.


Pour une 1ère approche sur Geneanet, depuis un smartphone, en plein milieu de la nuit, avec un oeil à demi ouvert et fatiguée malgré que l'excitation maintenait mon esprit en alerte, je ressemblais plutôt à ça.

Je n’ai pas compris tout de suite comment naviguer dans l’arbre généalogique. Et je me demandais qui avait bien pu rentrer ces informations, qui avait peut-être un lien de parenté avec cet arrière grand-père. J’ai pu trouver le lien vers l’auteur de la fiche et me suis gardée l’idée de le contacter assez rapidement afin de lui poser la question. Depuis cet arrière grand-père né en 1901, l’arbre ascendant remonte assez loin, jusqu’en 1808. Le généalogiste qui est passé par là a fait un travail hallucinant, et pour moi petit Padawan, cela parait immense.

Plusieurs fois dans la nuit, je suis revenue sur le site pour essayer de creuser, cliquer à droite à gauche, voir si je pouvais trouver d’autres choses… Croyant un peu au Père Noël, j'ai espéré qu'il y aurait aussi des choses du côté de mon arrière grand-mère, mais rien.  J’ai regardé vite fait du côté de mon père aussi, j’ai trouvé des infos, le nom de mon grand-père, mon grand-mère que je n'ai pas connue, aucune ascendance, seulement 2 enfants mentionnés, 2 sœurs de mon père (et leurs enfants, petits enfants) mais pas mon père. Pourquoi ? Mais je creuserai cela bien plus tard. Il ne faut pas non plus que tout me soit donné comme un cheveu sur la soupe, sinon où se trouve l'intérêt de la généalogie si tout le travail est déjà fait ?

La première chose que j’ai faite le lendemain matin a été de me rendre sur le site de la mairie de Caen pour faire les demandes d'actes civils de ma famille dont j'avais les dates et lieux de naissance. Cela parait tout bête mais c'est la 1ère étape, et j'ai lu depuis sur des blogs et forums ici et là que c'est la 1ère chose à faire. Pour une débutante, je commençais plutôt bien !

dimanche 3 juillet 2016

Pourquoi commencer cette aventure généalogique maintenant ?

Cela fait longtemps que cela me travaille, plusieurs années que j’y pense mais je n’avais encore jamais osé franchir le pas. Peur s’en doute de l’ampleur de la tâche, de ne pas savoir comment m’y prendre, où chercher, comment chercher, quoi chercher. Attendre aura permis de laisser les nouvelles technologies se développer et les archives nationales/départementales/officielles et autres de se numériser.

Cependant attendre jusqu’à ce jour aussi me met au pied du mur. Nous savons tous que nos jours sont comptés, nous ne savons pas si nous serons encore là demain, c’est pareil pour tout le monde certes. Mais le fait est que ma grand-mère maternelle va fêter ses 90 ans dans un mois me met la pression sur l’urgence de la situation. J’ai envie de profiter qu’elle est encore là pour solliciter sa mémoire. Je sais aussi qu’elle est en attente du résultat de mes recherches. Cela fait plus de 2 ans que je la questionne sur sa filiation avec Edith Piaf (car il y en a une). Je vois très peu ma grand-mère car j’habite à Barcelone en Espagne, elle réside en Normandie. Nous nous voyons guère plus que 2 fois par an. Quand nous nous sommes vues la dernière fois, en Mars dernier, je me suis donnée pour mission de la faire parler, avec le concours de ma mère et de ma femme, nous posons des questions, l’air de rien et j’enregistre notre conversation à son insu car il est vraisemblable qu’elle n’aimerait pas ça. J’ai l’impression d’être une voleuse en faisant ça mais je ne fais pas confiance à ma mémoire et je n’ai pas envie de perdre du temps à prendre des notes hasardeuses devant elle, j’ai envie que la conversation soit fluide et je garderai ainsi une trace de nos voix, de nos échanges.

Ma mère me confiait cette semaine que ma grand-mère avait demandé il y a un mois où j’en étais dans mes recherches. Je suis donc en mission officielle ! Elle est prête à collaborer d’avantage. Il faut que je sois efficace et rapide ! Je commencerai donc ma recherche généalogique par la branche maternelle. En disant cela je prends mesure de l’ampleur de la tâche qui m’attend 4 filiations à explorer : la filiation de ma grand-mère maternelle, mon grand-père maternel, ma grand-mère paternel, mon grand-père paternel. Certaines risquent d’être très difficile à creuser. Je prends la plus facile, celle où la mémoire encore vivante pourra me permettre de progresser plus vite, avec des noms, des dates, des lieux, des infos, je vais orienter mes recherches plus facilement. C’est une chance, que j’en profite au maximum.

Je ne dois pas penser pour l’instant au fait que je suis loin de la Normandie, il va falloir s’organiser pour que je puisse un jour venir sur place, rechercher dans les archives départementales du Calvados. Et je me prends à rêver que je passe quelques jours à Caen avec ma mère, qu’elle me montre le Caen de son enfance, de son adolescence, qu’elle me parle de ces rues qu’elle a connues et que je puisse rechercher des photos et des cartes postales d’époque afin d’illustrer ces souvenirs, mes recherches. Il faut que je pense à demander à ma grand-mère de me parler de son Caen à elle aussi. Nous sommes tous nés à Caen, mes grands parents maternels, mes parents, mes sœurs. Cela devrait aider quand même à ne pas trop me disperser. Malheureusement Caen a été presque entièrement détruite pendant la guerre 39-45, que reste t’il des archives d’avant la guerre ?

J’ai vu qu’il existait un forum d’entraide où nous pouvons solliciter le concours de gens qui peuvent faire des recherches pour nous. S’agit-il des gens qui sont passionnés de généalogie mais qui ne trouvent plus rien sur leur propre filiation ? Quand j’en saurai un peu plus sur ce que je cherche et comment formuler mes demandes (je suis tellement novice que je comprends à peine ce que veulent dire toutes ces côtes, tous ces mots et verbes qui ne font référence à rien pour moi) je les solliciterai sûrement. En attendant je vais me servir de mon côté archiviste (de mon propre penchant et mon année d’étude en DUT Info-Com, spécialisation Documentation d’entreprise) pour aborder ce projet.

Alors pourquoi maintenant ? Quels ont été les éléments déclencheurs ? J’ai aussi été titillée par 2 choses :

1. Le Madeleine Project : c’est l’histoire d’une journaliste qui a découvert dans la cave de son appartement tout juste acquis les affaires consignées de son ancienne propriétaire, Madeleine. Des cartons et des cartons de lettres photos, documents de toute sa vie, archivés minutieusement, comme s’ils attendaient d’être découvert tel le sarcophage de Toutânkhamon.

Clara Baudoux a décidé d’enquêter sur son histoire, cela donne lui à des séries de Tweets que je vous invite à découvrir immédiatement si vous ne les connaissez pas encore. Attention, vous risquez de devenir accro !
A lire tout cela, cela m’a d’abord donné envie qu’une histoire pareil m’arrive. Puis très vite, je me suis dit que tant qu’à le faire, autant le faire sur des « vivants » et proches de moi, pour y donner plus de sens. Que cela me touche personnellement. Cela m’a donné envie que ma grand-mère ait elle aussi consigné toute son histoire, tous ses souvenirs dans sa cave mais je sais / je pense qu’il n’en ai rien. Ayant déménagé énormément de fois, j’imagine qu’elle a jeté énormément de choses au fur et à mesure. Je ne vois pas où elle pourrait stoquer tout ça dans sa petite maison. Mais qu’en est-il exactement ? Que lui reste t’il ? Qu’a t’elle gardé ? Je n’ose pas (encore) lui demander.

2. L’émission Retour Aux Sources de France 2 que ma meilleure amie m’a invité à regarder mardi soir m’a définitivement confirmé que je voulais le faire moi aussi ! Pour ceux et celles qui l'ont raté, l'émission est encore visible pendant 2 jours sur Pluzz

Quelle chance quand même pour François Berléand que la télévision ait fait tout le travail pour lui : n’avoir juste qu’à se rendre sur place, se faire donner ses petits dossiers déjà tout prêts à explorer, se rendre aux rendez-vous pris avec les bonnes personnes, avoir des interprètes à disposition pour échanger avec des Ukrainiens… Si seulement c’était si simple ! Bravo à l’équipe qui fait ce travail pour l’émission. En même temps je me dis que si cela est trop simple, facile, rapide, cela enlève du piment à l’aventure, non ? J’ai l’impression d’avoir commencé un jeu de piste, être acteur de ses recherches doit faire partie de l’excitation du projet. Quelle fierté et satisfaction de trouver par soi-même des choses sur sa propre famille ! En regardant l’émission, j’étais hallucinée du nombre de choses qu’ils aient pu trouver. Du nombre de documents conservés ici et là pendant parfois plus d’un siècle et demi ! Trouver aux archives des photos de ses arrières grands parents qu’on n’a jamais vu, des lettres écrites de la main de nos aïeux, est-ce que j’aurais cette chance moi aussi ? Est-ce que si nous n’avons pas d’ascendants qui a migré d’un pays à un autre, a été déporté, a combattu dans des guerres, a été marin, a été propriétaire, artiste ou produit des écrits ou même a eu des déboires avec la justice, reste t’il une trace quelque part de ces petites gens ? En somme, si nous avons vécu une petite vie et avons été pauvre surtout, l’Histoire se souvient-elle de nous ? C’est ce que je vais essayer de voir car a priori dans ma famille, il n’y a pas tels profils. Serai-je surprise? J'ai tellement de questions en tête, ça bouillonne !

Suis-je à l’aube d’une nouvelle étape dans ma vie ? Est-ce que cela va changer ma vie ? Ou vais-je abandonner rapidement fait une fois que j’aurais trouvé 2 ou 3 trucs et que je n’arriverai plus à progresser assez vite pour entretenir mon envie de continuer ? Je sais que j’ai l’âme d’une chercheuse, d’une archiviste et que pour les choses qui me passionnent j’ai une tendance à l’absolutisme qui peut faire peur : je veux TOUT savoir, absolument tout. Je lis tous les livres sur le sujet, j’effectue énormément de recherches en ligne et les mêmes régulièrement pour trouver les dernières choses qui auraient pu surgir depuis la dernière recherche. Alors est-ce que cela va être le cas pour ce projet ? L'avenir me le dira.

samedi 2 juillet 2016

Ouverture du blog au début de mon aventure généalogique

 J’ai décidé cette semaine de me lancer dans une aventure généalogique, trouver la trace de mes aïeux pour connaître l’histoire de ma famille, celle que j’ai entendue entre 2 conversations, celle que j’oublie au fur et à mesure et celle dont j’ai envie de conserver une trace. A l’aube de mes 40 ans, je me dis qu’il est grand temps de me pencher sur cette histoire. Je n’ai pas d’enfant, je n’aurai rien à transmettre à une descendance directe qui n’existera donc pas. J’ai envie de le faire pour moi, pour ma grand-mère à qui j’avais promis de faire des recherches, pour mes parents dont j’ai envie de consigner tous les souvenirs, pour mes sœurs que cela intéresse mais qui n’ont pas le temps de s’y consacrer, pour leurs enfants qui un jour aimeront peut-être savoir eux aussi d’où ils viennent.

Je suis au tout début d’une aventure qui va, je l’espère, m’emmener très loin mais à ce stade j’en ai absolument aucune idée. Abandonnerai-je dans quelques jours/semaines/mois ? En quelques jours j’ai déjà fait d’énormes avancées et je trouve cela vertigineux, je me suis donc dit qu’il fallait consigner tout cela dans un journal de bord qui n’intéressera sans doute personne d’autre que moi-même (pour laisser une trace de mes progrès, faire part de mes réflexions, mes doutes, et qui sait, obtenir peut-être l’aide d’autres généalogistes expérimentés qui tomberont par hasard sur ce blog?), ma famille (qui pourra ainsi suivre les différentes étapes des recherches), ma femme qui a décidé elle-aussi d’entreprendre cette aventure avec sa propre famille et ma meilleure amie qui vient d’avoir le déclic comme moi qu’il fallait enfin s’y mettre et qui est tout autant excitée que moi à l’idée de commencer ! On se partage déjà des liens, des idées, notre enthousiasme et nos doutes. C'est sympa d'entreprendre cette aventure ensemble en parallèle.

Je choisi Blogger comme plateforme de blog car je n’ai pas envie de me prendre la tête avec des solutions d’hébergement, les mises à jour perpétuelles de Wordpress, les attaques de spam…  Je n’ai pas non plus envie de payer pour cela, je préfère investir dans des choses qui feront progresser ma recherche. Je me dis aussi que Blogger appartenant à Google, a des chances de ne pas disparaitre tout de suite. Je n’ai aucune ambition de design ni de trafic. Cette plateforme suffira donc amplement à mes petits besoin !

J’ai l’impression que je suis à l’aube d’un nouveau chapitre de ma vie, que cela va prendre une bonne partie de mon temps libre et occuper pas mal mon esprit si j’en juge par mon activité cérébrale ces derniers jours ! Tout un monde s’offre à moi, j’ai déjà parcouru quelques blogs / sites / forums, il y a tout un vocabulaire que je ne comprends pas encore, j’ai tout à apprendre et cela est très excitant ! Écrire ce blog est autant de temps « à perdre » et à ne pas consacrer à la recherche pure et dure, mais en même temps j’ai l’impression d’avoir besoin de consigner tout cela par écrit. Faire le point pour éviter de partir dans tous les sens car si j’ai vite compris une chose c’est qu’il va falloir de la méthodologie et de l’organisation pour aboutir à quelque chose de concret, de lisible, de logique. Je ne publierai pas de billets chaque jour, ni chaque semaine surement mais le but et de laisser une petite trace quelque part de tout ce travail entrepris.